L'Altiplano bolivien, un désert d'altitude inhospitalier
Résumé de l’article :
Durant une dizaine de jours, j’ai arpenté l’Altiplano bolivien, du Salar de Uyuni aux confins du Sud Lípez. Accroché entre 4 000 et 6 000 mètres d’altitude, ce désert perché impose ses extrêmes : oxygène rare, climat aride, végétation quasi inexistante, soleil brûlant le jour, froid mordant la nuit et vents de sable sculptant la roche. Ici, tout semble inhospitalier, ou presque.
Effectivement, la vie persiste. Dans ce monde où les reliefs se déploient en vagues minérales, les lagunes sont de véritables sanctuaires d'altitude, accueillent une concentration spectaculaire d’oiseaux : flamants, avocettes, ouettes, pluviers et bécasseaux pour n'en citer que quelques-uns. Sur les reliefs rocailleux, les viscaches vivent en colonies, se fondant dans la pierre. Tandis que dans les plaines arides, les vigognes, plus farouches que leurs cousins guanacos, tracent leurs itinéraires dans l'immensité. Lorsque la nuit enveloppe ces étendues silencieuses, la voûte céleste se déploie dans toute sa splendeur. Nous avons alors l’impression de dériver dans l’espace, portés par la lumière des étoiles.